Nativisme

Le nativisme est une doctrine ethno-libérale établissant la primauté absolue des libertés collectives d’autodétermination des peuples sur les entités administratives nationales. Le nativisme s’oppose à la réduction de la doctrine libérale aux seules libertés individuelles, en établissant que ces libertés ne peuvent être intégralement respectées que dans la reconnaissance et le respect des identités collectives des individus.

Etymologie

Le terme « nativisme » vient du latin « nativus », qui signifie « inné », « naturel », « propre à la naissance ». Cette étymologie évoque les droits libéraux fondamentaux acquis à la naissance et inaliénables, qu’ils soient individuels ou collectifs.

Points-clés doctrinaux

Le nativisme affirme qu’on ne peut respecter les individus sans respecter les peuples. Les individualistes nativistes estiment crucial de respecter la propriété privée individuelle et collective ainsi que de respecter des distanciations pour servir au mieux les individus et leurs droits fondamentaux, contrairement aux minoritaristes pour qui la minorité doit être favorisée au détriment de la majorité indépendamment de toute notion de légitimité autochtone.

La doctrine nativiste est par essence anti-nationaliste, désignant comme nationalisme toute forme de négation de l’identité ethnique autochtone. Le nationalisme est constamment combattu et dénoncé par le nativisme comme un suprémacisme politique ethnophobe de la nation administrative sur le peuple administré.

Le nativisme exige la reconnaissance et le respect des identités régionales par opposition au nationalisme qui impose un moule culturel national unique, artificiel et ethnocide. Le nationalisme, c’est la nation qui forme le peuple alors que le nativisme, c’est le peuple qui forme la nation.

À l’échelle mondiale, c’est le respect des peuples et leur épanouissement sur leur territoire, en gardant les distanciations vitales nécessaires à la cohabitation planétaire. Le nativisme considère toutes les migrations de masse comme des erreurs collectives et des drames humanitaires entraînant des violences migratoires qu’il faut prévenir en agissant humanitairement sur les causes : famines, guerres, corruption, crises économiques, surpeuplement…

Le nativisme promeut la coopération fédérale et le détassement humain. Le nativisme tend à effacer les frontières nationales pour réunir fédéralement les peuples administrativement divisés par les nationalismes, et à préserver les territoires des États libéraux démocratiques formés par des peuples acceptant de cohabiter pacifiquement.

Le nativisme ne reconnaît aucune légitimité aux nations et proto-nations tribales qui n’avaient pas doté les populations administrées d’un gouvernement démocratique libéral fondé sur une constitution nativiste. Le nativisme n’a pas de rapport avec une nostalgie de constructions ethno-politiques anciennes : il ne reconnaît de légitimité libérale qu’aux nations libérales modernes nées en Occident ou établies partout dans le monde à partir de la décolonisation.

Le nativisme s’établit par le détassement et la fédération des populations natives accordables, comme alternative à la surenchère fractale nationaliste que représente la balkanisation des territoires.

Le nativisme consiste à reconnaître la propriété privée collective des territoires aux peuples natifs constitués en démocraties libérales, et à considérer les immigrations individuelles interethniques comme temporaires et révocables. Le nativisme entend favoriser au mieux le retour volontaire des déplacés dans leur pays d’origine par une remigration incitative.

Le nativisme rejette toute forme d’ethno-négationnisme national-globaliste, d’assimilationnisme nationaliste, d’ethno-réductionnisme ségrégationniste ou isolationniste, et toute autre idéologie ethno-transformiste.

Références légales

  • La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2007, qui reconnaît le droit des peuples autochtones à l’autodétermination et à la préservation de leur culture, leur langue et leur patrimoine. Article 3 : « Les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. »
  • La Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les peuples indigènes et tribaux, qui reconnaît également le droit des peuples autochtones à l’autodétermination et à la consultation préalable, libre et éclairée pour toute décision affectant leur territoire ou leur culture. Article 6 : « Les gouvernements devront consulter les peuples intéressés, en adoptant des mesures appropriées et, notamment, par l’institution de procédures appropriées de consultations, pour déterminer si les intérêts desdits peuples seraient lésés, et dans quelle mesure, avant de décider de toute mesure susceptible de les affecter directement. »
  • La Constitution française, qui reconnaît le droit à l’autodétermination des peuples et leur droit à la préservation de leur identité culturelle, linguistique et patrimoniale, notamment dans l’article 75-1 qui reconnaît les langues régionales et les langues de France en tant que patrimoine de la Nation.
  • La Charte des Nations Unies, qui proclame dans l’article 1, alinéa 2 être fondée « sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. »
  • Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui reconnaît le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à exercer librement leur choix politique. Article 1er : « Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. »
  • La Déclaration universelle des droits de l’homme, qui proclame dans son article 15 que « tout individu a droit à une nationalité et nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité ».
  • La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui reconnaît également le droit des peuples autochtones à l’autodétermination, à la préservation de leur culture, leur langue et leur patrimoine, ainsi qu’à la consultation préalable, libre et éclairée.
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