Aristophobie

L’aristophobie est un terme désignant la peur, l’hostilité et la haine envers les meilleurs, pouvant aller jusqu’au rejet de toute forme d’élite et à la diabolisation de toute forme d’élitisme. Ce concept est le ressort-clé du populisme, associé à la critique de l’élite sociale, politique ou intellectuelle. L’aristophobie est un des aspects de l’obscurantisme.

Étymologie

Le terme « aristophobie » est dérivé du grec ancien « aristos » (ἄριστος), signifiant « le meilleur », et « phobos » (φόβος), signifiant « crainte » ou « haine ».

Manifestations historiques

  • Le christianisme et sa persécution des philosophes et des scientifiques, et son dénigrement des élites marchandes.
  • Le communisme et sa violence contre les élites sociales et les intellectuels.
  • Le fascisme et le nazisme qui ont utilisé la haine des élites pour mobiliser les masses.

Références culturelles

  • Friedrich Nietzsche a écrit sur la notion de « ressentiment » qui peut être liée à la haine des meilleurs. Dans « La Généalogie de la morale », il explore cette idée : « Là où le ressentiment et l’impuissance s’allient, la soif de vengeance se trouve toujours à proximité. »
  • Dans « La Ferme des animaux », George Orwell dépeint une société où les animaux les plus compétents sont finalement renversés par ceux qu’ils ont aidés à s’élever : « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. »
  • Dans « Le Meilleur des mondes », Aldous Huxley met en scène une société dystopique où la notion d’élitisme est rejetée au profit d’un contrôle totalitaire : « La véritable égalité, c’est l’uniformité universelle. »
  • Dans « La Grève » (Atlas Shrugged), Ayn Rand présente une société qui persécute et diabolise ses meilleurs membres, qui finissent par se retirer pour créer leur propre monde : « La question n’est pas qui va me laisser faire, mais qui va m’arrêter. »
  • Dans « Fahrenheit 451 », Ray Bradbury montre une société où les livres sont brûlés et la connaissance délibérément supprimée.
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