La mythe néochrétien de l’Europe monogame
Le mythe néochrétien de l’Europe monogame est un mythe politique pseudo-scientifique dépeignant l’Europe (et les populations d’ascendance européenne) comme essentiellement monogames, par opposition aux pays africains et arabes présentés comme polygames. Ce mythe politique est répandu parmi les chercheurs en psychologie évolutionniste et leurs vulgarisateurs évopsy.
Occultation de la polygamie européenne
Les diffuseurs du mythe de l’Europe monogame dissimulent le fait que la polygynie a été institutionnalisée pendant des millénaires en Europe, durant toute l’ère pré-chrétienne. Ils ont également tendance à sous-évaluer la persistance de formes non officielles et semi-officielles de polygynie coexistant avec le régime matrimonial monogame officiel :
- Concubines semi-officielles (comme les maîtresses royales), avec d’innombrables exemples de soutien financier et social important à la maîtresse et aux bâtards.
- Haute tolérance pour l’adultère.
- Plus récemment, la monogamie sérielle, qui résulte en des individus ayant des unions matrimoniales avec plusieurs personnes au cours de leur vie.
Fonctions du mythe de l’Europe monogame
Les principales fonctions du mythe de l’Europe monogame sont :
- Diffuser une propagande présentant les normes sociales chrétiennes comme l’expression de l’essence de l’identité européenne, malgré le fait que le christianisme provienne de l’Orient et ait été imposé par la force à la population autochtone européenne, qui a massivement rejeté le christianisme dès qu’elle le pouvait.
- Effacer l’histoire non-chrétienne de l’Europe.
- Sécularisation de l’apologétique chrétienne. Présenter les normes matrimoniales chrétiennes comme une stratégie optimale de survie fournit un argument pseudo-scientifique pour continuer à considérer la vision chrétienne du mariage, des normes de « genre », des normes sexuelles et de l’organisation sociale comme des expressions de l’ordre naturel décidé par le monodieu chrétien.
- Fétichisation des hommes africains et arabes, dépeints comme des êtres hypersexuels possédant de grandes collections de femmes. Cette fétichisation est à la fois une forme de fascination homoérotique et d’infériorisation par animalisation, dans le contexte culturel chrétien et néochrétien de perception de la sexualité comme une activité dégradante.